L’envie de jouer…
… de la musique ensemble a donné naissance au quatuor Stanzi.
L’éclectisme des expériences des musiciennes du quatuor Stanzi nourrit la riche personnalité de ce quatuor résolument original : du très classique enseignement en conservatoire aux concerts avec les grands orchestres baroques français (La Grande Écurie et La Chambre du Roy, Les Arts Florissants, Les Talens Lyriques, Le Concert Spirituel…), elles goûtent, au gré de leurs carrières, à la musique symphonique, traditionnelle, folk, électro, à la chanson, au bal, au théâtre musical…
Une passion commune les rassemble : la pratique de la musique ancienne sur instruments historiques, prépondérante dans leurs vies de musiciennes. Elles découvrent toute l’ampleur, la beauté et la diversité du répertoire pour quatuor avec flûte, aujourd’hui encore assez peu connu et peu joué, de surcroît sur instruments historiques.
Faire découvrir ce répertoire, le partager avec le public et rendre accessible à toutes et à tous la musique classique trop souvent « sacralisée », leur tient à cœur. Faire tomber cette barrière, virtuelle mais pourtant bien présente, entre le public et les musicien·nes constitue leur raison d’être sur scène.
Les séances de clés d’écoute et les présentations avant ou pendant leurs concerts, offrent un contact singulier et direct avec le public.
Le quatuor Stanzi place l’humain et la musique au centre de sa démarche.

Le quatuor avec flûte
Pendant la deuxième partie du 18e siècle, les compositeurs ont jeté leur dévolu sur le quatuor à cordes. À titre d’exemple, en France, entre 1780 et 1800, plus de 1000 quatuors ont été écrits. À la demande de certains flûtistes, ou même de souverains pratiquant la flûte traversière (appelée à l’époque flûte allemande ou traverso), plusieurs compositeurs ont remplacé le premier violon du quatuor à cordes par une flûte.
De nombreux compositeurs se sont alors emparés du quatuor avec flûte dans toute l’Europe, de Mozart à Haydn, en passant par Hoffmeister, Johann Christian Bach, Pleyel… Jusqu’alors inédite, cette formation met la flûte en avant, dans un dialogue soutenu avec les cordes. L’homogénéité des cordes et le son cristallin de la flûte se complètent avantageusement.

La pratique sur instruments historiques
Par leur connaissance du répertoire baroque, des traités et du jeu sur instruments anciens, les musiciennes du quatuor Stanzi ont une approche historique du répertoire classique. Leurs instruments (anciens ou copies d’anciens) et leur étude de la musique ancienne sont autant de clés pour essayer d’être au plus près ce que l’on peut imaginer de l’interprétation de la musique à la fin du 18e siècle. Ces recherches permettent de couvrir un large éventail de sujets passionnants : anecdotes sur les compositeurs et les circonstances de commandes d’une pièce, spécificités musicales des différents pays d’Europe, évolution de la facture instrumentale et son influence sur le travail des compositeurs et les lieux de concerts, etc… Pour chaque œuvre, chaque compositeur, interprète, instrument, c’est autant d’histoires à raconter.
Souplesse, légèreté, vocalité du phrasé, sont l’essence même de la musique du 18e siècle. Cette essence, perdue au 19e siècle (siècle de la virtuosité), est retrouvée grâce au renouveau de la musique ancienne.