Je suis altiste et cheffe de chœur, deux métiers au service du lien dans la musique.
Ma motivation pour jouer de l’alto est de percevoir, sentir, voir, guetter tout ce qui se passe autour de moi. Je me donne pour mission de rassembler : l’alto éveille en moi la chienne de berger qui sommeille.
En musique de chambre comme en orchestre, et particulièrement dans les musiques baroques et classiques, la partie d’alto n’a de sens que grâce aux autres parties, les dessus et les basses.
D’ailleurs, Michel Corette introduit sa méthode pour alto, en 1773, par « Pour bien jouer de cet instrument il faut plus de teste que de doigt ». 
Je l’ai pris au mot lorsque j’ai élargi ma pratique musicale en me formant à la direction de chœur, discipline qui demande beaucoup de tête (et d’oreille), mais aussi une capacité à créer du lien.
C’est ce même amour du lien dans la musique qui m’a amenée à consacrer une grande partie de ma vie professionnelle au merveilleux métier de cheffe de chœur, parallèlement au métier d’altiste au sein d’orchestres baroques français (Les Talens Lyriques, Le Concert Spirituel, Les Épopées…).
La pédagogie occupe également une place importante dans ma vie, autant face à un chœur (au conservatoire de Palaiseau) que face à un public. 
Avec le quatuor Stanzi, je suis en adéquation avec moi-même, tant dans une pratique de musique de chambre toute en lien que dans un amour partagé de la transmission.